25/10/2017

Mon année sabbatique - Le bilan

Voilà, c'est quasiment fini.
Dans 3 semaines, j'aurai repris le boulot après 11 mois d'arrêt.
C'est comme si je commençais les grandes vacances d'été, là.

Cette quasi-année m'a permis de comprendre plusieurs choses.

  1. On ne vit pas d'amour et d'eau fraîche.
    En tous cas, pas moi.
    Avant, je savais pourquoi j'allais bosser (à une époque l'intérêt du job, puis ... le fric :-( )
    Maintenant, je SAIS pourquoi j'y retourne.
    Le fric.
    Héééééééé oui :)
    Avant, je me disais que ça ne devait pas être simple de vivre avec le smic.
    Maintenant, je SAIS que c'est extrêmement difficile. Impossible ? Non ; je ne dirais pas ça car.... tellement de gens vivent avec le smic, voire moins. Mais avec mes charges, au minimum, le smic n'est pas suffisant.
  2. Soyons franche : je n'ai pas la gnaque (niac ? niaque ? gnac ?) nécessaire pour monter ma boite.
    Ou du moins, pas si j'ai une autre solution - à savoir, retourner à mon taf :D
  3. Je m'étais toujours dit que femme au foyer, je ne pourrais pas.
    Bin je crois que finalement si.
    Mais comme je n'en ai pas les moyens, je vais attendre d'être retraitée :D
    Prendre 1 heure pour mon petit déjeuner, prendre le temps de lasurer le salon de jardin - 1 élément par jour, donner 95 h de mon temps sur un mois à l'art floral, cuisiner sans stress, aller à pieds - et non en voiture - à la poste, ....
    On s'y fait.
On me dit souvent (on me le disait même AVANT mon début de congé) : mais est-ce que tu vas réussir à revenir ?
Oui.
D'une part il faut bien (cf #1), et d'autre part, j'ai pu prendre du recul pendant ces quelques mois.
Après, l'histoire ne dit pas pendant combien de temps ça va durer...
MAIS le bon point dans tout ça c'est que, après 3 ans de demandes, je change enfin de service.
Je régresse, d'un certain côté, car je retourne dans mon précédent service, avec ma précédente cheffe, à faire mon précédent job.
Que j'ai arrêté de faire il y a environ 10 ans.
Plus de déplacements. Plus de clients hystériques et de mauvaise foi au bout du fil. Plus de responsabilités.
Depuis mon burn-out, je n'ai plus envie de tout ça.

Cette année sabbatique, c'était un rêve.
Lorsque j'ai commencé à travailler, je me suis dit "un jour, j'aimerais prendre une année sabbatique". J'en ai rêvé pendant 20 ans.
Je l'ai fait. Et ça a été super :)